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28ème Assemblée générale de l’ETI:Ecobank tourne la page 2015, une année difficile

Les résultats financiers du groupe Ecobank en 2015 n’ont pas échappé à la conjoncture internationale morose ni aux conséquences des difficultés internes de la banque panafricaine.La banque panafricaine Ecobank Transnational incorporated (Eti) a tenu, hier, à son siège à Lomé (Togo), sa 28ème assemblée générale ordinaire suivie d’une assemblée générale extraordinaire. Sans surprise, la banque a annoncé des résultats « peu satisfaisants » de la gestion 2015, comme le déclare le président du conseil d’administration, Emmanuel Ikazoboh.

En mars dernier, Ecobank annonçait la couleur, prévoyant un résultat « significativement inférieur aux prévisions ». A l’arrivée, la banque a réalisé, en 2015, un produit net bancaire de 2,106 milliards de dollars contre 2,280 milliards en 2014. Le résultat net s’établit à 68 millions de dollars alors qu’il était de 339 millions un an auparavant. Le résultat avant provision a aussi chuté, passant de 789 millions en 2014 à 738 en 2015. Le résultat avant impôt a aussi fondu de 520 à 205 millions de dollars. Les prêts à la clientèle ont chuté de 12,3 milliards à 11,2 millions de dollars, tout comme les dépôts des clients (17,4 à 16,4 milliards).

Ainsi, le total bilan d’Ecobank, de 24,2 milliards de dollars en 2014 est tombé à 23,6 milliards en 2015. Le résultat net part du groupe plonge de 339 millions à 68 millions. Des contreperformances qui ont eu une incidence sur le montant des dividendes à verser aux actionnaires (lire encadré).

« Ces résultats peu satisfaisants sont imputables avant tout au niveau élevé des provisions pour créances douteuses et dépréciations d’actifs financiers qui ont atteint 532 millions de dollars en 2015, soit près du double de celui de 2014. Ces provisions sont la conséquence d’une revue complète de notre portefeuille d’actifs et de nos processus », explique Emmanuel Ikazoboh. L’environnement macroéconomique n’a pas non plus évolué en faveur d’Ecobank, son Pca évoquant les effets de la faible activité économique et de la dépréciation des devises en Afrique subsaharienne par rapport au dollar, monnaie fonctionnelle de la banque.

« Notre produit net bancaire ressort en baisse de 8 % en 2015, alors qu’à taux de change constants, il hausserait de 9 % », note M. Ikazoboh.

Aussi, la conjoncture internationale, marquée par un ralentissement de l’économie chinoise, la chute des prix des produits de base, la morosité économique en Europe, n’a pas facilité les choses. « Une véritable tempête s’est abattue sur l’Afrique, affectant les économies de nos pays et, corrélativement, les revenus des ménages et des entreprises. Nous avons également dû faire face à un certain nombre de difficultés internes qui ont affecté les résultats financiers », a-t-il ajouté.

Mais, selon le directeur général de la banque, Ade Ayeyemi, l’année 2016 s’annonce sous de meilleurs auspices, déjà au premier trimestre, le profit avant impôt s’affichait à 104 millions de dollars

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