arc-en-ciel et sauvons le Togo

Serment d’infidélité entre arc-en-ciel et sauvons le Togo

S’unir pour une navigation à vue à quelques mois de législatives.

Qui trop embrasse, mal étreint cet adage illustre à plusieurs égards la lutte de l’opposition togolaise pour l’alternance  politique. Un sage de cette opposition qui savait faire des concessions chaque fois que l’intérêt supérieur de la nation est en jeux, avait vite  inscrit la philosophie véhiculée par cet adage au centre de la lutte  de l’opposition. Seulement, le prof. Gnininvi, puis  que c’est de lui qu’il s’agit, n’est pas arrivé à convaincre les siens à s’inscrire dans sa logique de ‘‘démocratie d’abord, multipartisme après’’. C’est de cette manière que l’opposition n’a pas su donné  une orientation à sa lutte. La lutte pour la démocratisation, l’institution d’un état de droit, l’alternance politique et la croissance économique sont des étapes d’une révolution politique entamée depuis 1990 et qui souffre de planification.

En lieu et place d’une organisation méthodique et stratégique, les opposants togolais brillent par le désordre et l’improvisation. L’illustration patente de cette improvisation est la création en désordre dés collectifs par ici et des coalitions par là. Des  alliances de fait pour la défense des causes non circonscrites, l’opposition togolaise  se complaint depuis le week-end dernier d’avoir réalisé une union volatile entre le collectif sauvons le Togo et la coalition arc-en-ciel. L’essentiel n’est pas de se contenter d’une quelconque union entre les deux mouvements des marcheurs de Lomé. Les Togolais sont plus préoccupés par leur manière de mener  la lutte pour la consolidation de la démocratie et de la bonne gouvernance que  leur mariage d’infidélité.

Quand on sait que les alliances entre les partis de l’opposition se dénoncent  avant le scrutin, la combinaison ou la fusion de Mes Apevon, Zeus Ajavon ; et ses complices ne surprend aucun togolais. Au contraire certains y voient une navigation à vue d’une opposition indécise. Quel impact réel et immédiat, une union pour marcher dans les rues de Lomé peut avoir sur l’action gouvernementale et sur la condition de vie des citoyens. Avant  hier comme c’est la marche du FRAC pour la victoire de Jean Pierre Fabre, hier au CST c’est une marche tantôt pour obtenir de meilleures conditions d’organisation des élections législatives et locales, tantot pour exiger le départ de Faure. Aujourd’hui l’opposition manifeste contre l’impunité, demain on veut le départ de Faure Gnassingbé.  Le lendemain, le CST et Arc-en –ciel marchent pour la limitation de mandat présidentiel. En aucun moment le collectif et la coalition ne se sont jamais arrêtés pour faire le point des acquis et des ratés de leurs manifestations. Satisfaction totale ou partielle? pas de satisfaction ? Redéfinition des perspectives ? Rien de tout cela n’importe. C’est le nombre des blessés dans le rang des manifestants  et la programmation d’une nouvelle manifestation pour un autre objectif qui compte.

Au même moment les coups bas sont légions entre les différents opposants, ajoutés à leur incapacité à converger leurs points de vues. Les leaders de ces regroupements politiques dépouillent chaque jour  leur revendication de sa quintessence. Objectivement devraient-ils se plaindre de leurs turpitudes. L’infidélité et l’irresponsabilité des  leaders de l’opposition ont toujours rendus vaines tout espoir du peuple en eux. La majorité  des togolais reste dubitative sur la sincérité des avocats Apevon et Zeus Ajavon à rester ensemble du  matin au soir pour obtenir quelque chose de potable pour le peuple Togolais. C’est volontairement que nous avons choisi de taire ici les divisions qui existent au sein de cette alliance entre le  collectif sauvons le Togo et la coalition arc-en-ciel.

Egblogbeli Khomo

Free Web Hosting