Al Youssef, Loïk Le Floch-Prigent, Abass Bonfoh, Agba Bertin : Les dessous d’une audience à la montre Rolex
Regarder bien cette photo que nous avons obtenue d’un des proches du Français Loïk Le Floch-Prigent. On identifie clairement Abbas Al Youssef tout sourire, l’autre Abass Bonsafaux, pardon, Bonfoh, l’homme le plus chanceux du Togo qui venait d’empocher la montre Rolex, Loïk Le Floch-Prigent et Sow Agba Bertin. C’était au cours d’une audience le 28 juillet 2008 à l’Assemblée nationale. La délégation venait d’être reçue une heure plus tôt à la Présidence de la République.
Autre détail non moins important, le 28 juillet 2008, Pascal Bodjona n’était plus Directeur de cabinet à la Présidence pour introduire la délégation dans les bureaux de Faure Gnassingbé. C’est donc le conseiller français de ce dernier, un certain Olivier qui s’en était occupé. A ce qu’on sache, la Présidence de la République togolaise d’un pays n’est pas un moulin où peut introduire en audience n’importe quel individu !
Les services de renseignements togolais, notamment la fameuse ANR n’ont-ils pas informé le locataire du Palais de la Marina du profil de ses invités et de leur accompagnateur togolais ?
Au cours de cette audience du 28 juillet 2008, les trois hommes ont parlé affaire avec le Président de l’Assemblée nationale Abass Bonfoh qui s’en était sorti avec une montre Rolex et bien d’autres cadeaux. Question pour un champion : quel est ce curieux investisseur qui arrive dans un pays pour investir et commence par arroser les autorités de montres Rolex et de bien d’autres cadeaux onéreux ? Cela s’apparente à la corruption et est passible de poursuite judiciaire.
Tout comme il a été dit que cette histoire rocambolesque a connu un début de façon fortuite entre Abbas Al Youssef et Mounira Awa dans un luxueux hôtel à Dubaï, ce qui est faux à en croire Le Floch-Prigent, il est aussi possible que l’histoire de Sow Agba Bertin se faisant passer pour le ministre de l’Intérieur togolais alors qu’on le voit ici avec Abass Bonfoh ne soit rien d’autre qu’une invention pour créditer la thèse de l’escroquerie.
En attendant la prochaine révélation, Abass Bonfoh, lui, se ballade avec la montre Rolex gracieusement offerte par l’autre Abbas. Au nom de la loi, Abass Bonfoh lui doit être aussi appréhendé, écouté comme témoin et…
Mensah K.
(Bi-hebdomadaire L’Alternative)
