Le 11 novembre dernier, le mandat de cinq ans des députés actuels, est arrivé à terme sans qu’on ait malheureusement pu organiser des élections pour pourvoir à leur remplacement ou renouvellement. Face à ce vide juridique qui risque de causer une jurisprudence, le Président de l’Assemblée Nationale a, à travers une requête saisie la cour constitutionnelle pour qu’elle puisse se prononcer sur ce que la constitution prévoit dans ce cas d’espèce. C’est ainsi qu’en date du 14 novembre 2012 la cour constitutionnelle a délibéré en se référant aux dispositions de l’article 52 de la loi fondamentale, dont le dernier alinéa pose ceci : « les membres de l’Assemblée Nationale et du Senat sortants, par fin de mandat ou dissolution, restent en fonction jusqu’à la prise de fonction effective de leurs successeurs ».
Le contenu de cet alinéa est d’une clarté limpide et les objectifs clairement identifiés, il ne devrait dès lors, souffrir d’aucune confusion, ni de mauvaise interprétation.
Mais certains pour les tactiques partisanes, à l’ignorance des populations qui n’ont pas accès aux textes ou alors très peu, faute de leur vulgarisation font une interprétation toute particulière et personnelle de nos textes fondamentaux.
Pour exprimer sa désapprobation à ceux qui prennent des libertés avec ces textes, le M150 a organisé le 08 décembre 2012 à Lomé, une gigantesque marche à travers les rues de la capitale. Ils étaient plusieurs milliers de togolais à répondre à cet appel pour défendre la constitution ainsi que les Institutions légitimement établies et dire « respectons nos textes, respectons nos institutions. » Parti du carrefour de la fontaine lumineuse, ils ont emprunté plusieurs artères pour déboucher sur l’Esplanade du Palais des Congrès comme point de chute. Dans sa déclaration liminaire M. Basile Komlavi AGBO a précis que la préoccupation essentielle du M150 est de contribuer à faire des Togolais des usagers éclairés et consciencieux des institutions de la République, mais aussi et surtout un peuple de citoyens. Il a ajouté que le M150 prendra ses responsabilités et toute sa place dans les débats touchants aux domaines constitutionnel et institutionnel.