santé/éducation

A l’approche des examens de fin d’année, les élèves sont confrontés à la détermination de leurs enseignants à voir améliorer leur rémunération. Dans le secteur de la santé, la morgue de Lomé est formée et seules les urgences sont prises en compte. Situation idem dans certaines villes de l’intérieur du pays.

Les établissements publics sont restés déserts ce jeudi à Lomé comme dans certaines villes de l’intérieur du pays. Contrairement aux récentes grèves de la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) les élèves bien que désemparés voire révoltés n’ont pas manifesté ce jeudi. Ils sont tranquillement retournés à leur domicile après avoir attendu en vain leurs enseignants dans les classes.

« Nos professeurs ne sont pas venus et tout l’établissement est vide. Pourtant les élèves de classe de seconde sont en composition de fin d’année. C’est énervant dans la mesure où nous approchons des examens », déplore un élève de la classe de 1ère au Lycée d’Adidogomé. « Le calendrier académique a déjà été réajusté une fois à cause de grèves et on ne comprend pas pourquoi ne gouvernement tarde à régler le problème. J’ai des craintes pour une année blanche », renchérit sa collègue.

Pas de cours non plus dans les autres établissements publics à Lomé. Idem pour les grandes villes de l’intérieur. A Danyi, Adété et Amlamé, on a évoqué des pressions de certains proviseurs sur des enseignants. Mais des points focaux du STT à l’intérieur du pays veillaient au grain et réconfortaient leurs collègues soumis aux menaces. Le mouvement a été largement suivi dans le secteur de l’enseignement avec la forte perturbation des épreuves sport du BACII qui devraient avoir lieu ce jeudi. Les professeurs de sports avaient lancé une grève pour demander que leurs primes pour les examens soient alignées sur celles de leurs autres collègues à l’écrit.

Tout comme dans l’enseignement, le secteur de la santé est paralysé. Au Centre Hospitalier Sylvanus Olympio de Lomé, la morgue est fermée. Les parents qui ont fait le déplacement pour le retrait des corps ont du rebrousser chemin. A l’intérieur, sur les quatre guichets destinés à l’achat des tickets, un seul est fonctionnel. Seuls les cas d’urgence sont pris en charge. « Ce n’est encore rien, si nous ne recevons pas de propositions concrètes, dès lundi le mouvement va se durcir », explique un médecin rencontré au CHU.

La fréquentation est très mitigée dans l’administration publique. La STT a lancé un mouvement de grève de deux jours, pour protester contre la lenteur dans les discussions avec le gouvernement sur leur plate-forme formulé en huit (08) points. Les travailleurs exigent entre autres, l’harmonisation des allocations forfaitaires de 20 et 30 mille accordées par le gouvernement aux fonctionnaires émargeant sur le budget de l’Etat, à l’ensemble des travailleurs notamment ceux qui émargent sur des budgets autonomes. La STT souhaite aussi avoir de la part du gouvernement, des propositions concrètes relatives au relèvement de la grille indiciaire.

Le second volet des motifs de la grève concerne les suites des évènements tragiques de Dapong. La STT exige des poursuites contre les auteurs des assassinats des élèves Anselme Sinandaré et les conclusions de l’enquête sur le décès de Douti Sinandaré.

Des revendications qui fédèrent au-delà des travailleurs et qui pourraient voir l’entrée en jeu des travailleurs du secteur privé tout comme les conducteurs de taxi.

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