3ème dissémination du rapport des résultats de l’enquête d’Afrobaromètre.Round 5 au Togo : la CENI au Togo reçoit moins de confiance des populations.
Afro baromètre, ce réseau de chercheurs africains indépendants, menant une série d’enquêtes comparatives sur les opinions des Africains a commencé ses activités au Togo à partir du round 5 et sont coordonnées par l’équipe de recherche du Centre de Recherche et de Sondage d’Opinions (CROP). Il a réalisé auprès de 1200 adultes togolais du 17 au 29 décembre 2012 des enquêtes.
Pour la 3ème dissémination dont les résultats de l’enquête ont été rendus publics le 26 juin dernier à l’auditorium de l’Université de Lomé, le groupe de chercheurs s’est penché sur deux thèmes à savoir la confiance interpersonnelle au Togo et la participation citoyenne au Togo.
Selon M. Moussa Blimpo, présentateur du thème de la confiance interpersonnelle, une forte proportion de la population vit dans la méfiance de l’autre (environ 8 Togolais sur 10 vivent dans la méfiance de l’autre). Cet état de fait peut être nocif au développement d’un secteur privé prospère avec de grandes entreprises dans la mesure où la plupart des grandes initiatives entrepreneuriales nécessitent que des gens travaillent ensemble même s’ils ne se connaissent pas bien au départ.
Un déficit de confiance aux institutions publiques (Direction Générale des Impôts 45%, la CENI 35%, Assemblée Nationale 33%) mais aussi un manque de confiance en la classe politique(mouvance présidentielle 40%, partis politiques de l’opposition 42%).
Pour sa part M. Hervé O. Akinocho, présentant le thème sur la participation citoyenne au Togo, a fait remarquer que les citoyens par leur engagement pour les affaires publiques ont un rôle important à jouer pour la bonne marche de la société. Alors que des politiques de décentralisation deviennent imminentes au Togo, il y a très peu de débat sur le rôle des citoyens dans la réussite de ce processus.
L’enquête afro baromètre s’est aussi penchée sur un certain nombre de questions relatives à l’engagement citoyen qui relève un intérêt mitigé pour les affaires publiques (30% de la population togolaise se dit pas du tout intéressée).il y a un mur entre les citoyens et la classe dirigeante et selon les sondages plus de 90% des Togolais n’ont jamais initié une prise de contact avec la classe dirigeante pour apporter leur contribution ou partager leur point de vue sur un problème donné(92% des populations déclarent ne pas avoir contacté les députés.)
Ce manque d’engagement citoyen s’explique par la peur, une peur qu’elle soit justifiée ou pas, elle peut contribuer à créer une barrière entre les administrateurs et les administrés.
