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Togo/ Un projet de loi pour rendre l’enseignement supérieur togolais plus compétitif.

 

UL1Le gouvernement togolais a adopté un projet de loi d’orientation de l’enseignement supérieur et de la recherche lors du Conseil des ministres du 6 janvier 2016. Ce texte « a pour but d’instaurer une réglementation générale du secteur de l’enseignement supérieur et de donner un élan à la recherche

scientifique, ainsi qu’à l’innovation technique, technologique et culturelle », a indiqué le communiqué sanctionnant le Conseil des ministres.

Il s’agit de la toute première loi d’orientation de l’Enseignement supérieur et de la Recherche au Togo, depuis la création d’un ministère autonome en 2003. Ce texte en préparation depuis plusieurs années, répond aux directives des Chef d’Etats et de gouvernement de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) pour une nouvelle vision de l’Enseignement supérieur, ainsi qu’aux recommandations du Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO) et du Conseil Africain et malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES).

La loi dont le passage devant la représentation nationale est prévu pour le premier semestre 2016, est conçue pour répondre aux défis de l’Enseignement Supérieur togolais pour les années à venir. Ainsi, d’importantes réformes sont prévues notamment en matière de gouvernance des Universités publiques, et de qualité de l’enseignement supérieur privé.

Le Togo est l’un des pays de l’Afrique de l’Ouest à très forte densité dans l’enseignement supérieur. Depuis quelques années, l’essor des universités privées permet d’atténuer l’explosion des effectifs d’étudiants dans les deux institutions publiques du pays (Universités de Lomé et de Kara). Mais la multiplication de ces établissements privés pose d’autres problèmes notamment de qualité que l’Etat souhaite régler par la future loi d’orientation. L’ambition est également de rendre complémentaires l’enseignement supérieur public et privé pour mieux répondre aux besoins du marché de l’emploi.

Le gouvernement veut également réaffirmer le système Licence-Master-Doctorat adopté en 2008 comme base d’enseignement dans les Universités du Togo. Le système composera avec l’exigence de professionnalisation importante dans le contexte international de sous-emploi. Ainsi le Diplôme de Technicien Supérieur (DTS) ; le Brevet de Technicien Supérieur (BTS) ; le Diplôme Universitaire de Technologie (DUT) sont remis à jour.

L’avant-projet de loi répond au défi actuel de la mondialisation par la promotion des technologies de l’information et da communication (TIC). Leur introduction comme outil de formation à distance est une réponse à la massification des effectifs dans les universités.

Enfin, le gouvernement veut donner un nouveau souffle à la Recherche. Il s’agira de faire mieux connaître ce volet et d’institutionnaliser les organes qui doivent piloter la Recherche. Le statut de « Chercheur » sera mieux encadré avec désormais la possibilité d’y faire carrière et d’évoluer.

L’Enseignement supérieur fait partie des priorités du gouvernement togolais qui a pris ces dernières années une série de mesures à l’avantage des acteurs du secteur. Un conseil présidentiel sur l’avenir de l’enseignement supérieur au Togo s’est tenu du 28 au 30 novembre 2013 à Lomé. Ce conseil voulu par le Chef de l’Etat, SEM Faure E. Gnassingbé a alors émis 38 recommandations pour améliorer la qualité du secteur pour une meilleure prise en compte des besoins des diplômés de l’enseignement supérieur togolais et des entreprises.

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